lundi 22 novembre 2010

NOS BELLES SOIRÉES CULTURELLES


MARDI, 7 DÉCEMBRE 2010 à 19 h.

Dans le cadre de ses soirées-causeries:

La Parlure des gens d'ici,

la bibliothèque recevra monsieur Jean Morisset, géographe.


La causerie aura pour thème:


De la question amérindienne et québécoise.


Bienvenue à tous

Entrée libre et prix de présence.

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JEAN MORISSET

ÉCRIVAIN- GÉOGRAPHE

Natif de Belle-Chasse, fils de navigateur au long cours et de pilote sur la Grande rivière de Canada (Catarakoui ou Saint-Laurent), Jean Morisset n'a cessé de poursuivre une vaste interrogation sur l'identité et le destin des Amériques.

Matelot sur les brise-glace dans le Grand Nord canadien et chargé de relevés au grand large de la toundra, durant les années 60, il s'est ensuite embarqué pour la Caraïbe, le Pérou et le Brésil, le Guatemala et l'Alaska, le Manitoba et Haïti, le Pantanal et l'Amazonie, mettant le cap sur la géographie aborigène, la flibuste et la littérature, les affleurements autochtones et la mythologie géologique.

Détenteur de baccalauréats en philosophie et en histoire, et d'une maîtrise en géographie de l'Université Laval (Québec) — thèse portant sur les Petites Antilles — Jean Morisset est titulaire d'un doctorat de l'Université de Liverpool (Angleterre) — thèse portant sur le Titicaca (Pérou méridional).

Après avoir enseigné à l'Université de Victoria (Colombie-Britannique) et à l'Université de Montréal, il est devenu professeur au Département de Géographie de l'Université du Québec à Montréal dont il s’est retiré en l’an 2000 pour se consacrer entièrement à l’écriture.

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C'est au début des années 60 qu'il se rendait pour la première fois dans le Haut- Arctique, alors qu'il était au service de la Garde côtière canadienne. Il fera partie, par la suite, entre 1963 et 1968, d'un vaste projet d'enquête et d’exploration couvrant l'ensemble des Territoires du Nord-Ouest — les Area Economic Surveys. Ce qui l'amènera à parcourir la quasi-totalité du Canada septentrional, depuis la Terre d'Ellesmere jusqu'à la Mer de Beaufort, le Nounavoute (Nunavut) jusqu'au Dènendéh (Mackenzie) et le Nord-Québec jusqu’à Terra Nova, à la fois en avion, en kométique, en canot ou à pied, à travers la toundra ou la taïga et ce, durant une période critique de l'histoire du Nord.

En 1977, il s'est retrouvé membre de la Commission d'enquête sur le pipeline de la route de l'Alaska (Alaska Highway pipeline Enquiry), année où il publiait un premier ouvrage intitulé Les chiens s'entre-dévorent… Indiens, Blancs et Métis dans le Grand Nord canadien (Montréal, Nouvelle Optique).

Il a aussi fait paraître, en collaboration avec Rose-Marie Pelletier, un témoignage intitulé Ted Trindell: Métis Witness to the North, chez Pulp Press, à Vancouver (1986).

Depuis, des extraits de cet ouvrage ont été systématiquement empruntés par la télévision, les musées et les organismes autochtones, à travers tout le Nord circumpolaire et une nouvelle édition sera complétée sous peu.

C'est alors que Jean Morisset a travaillé pour de nombreuses associations autochtones (Youkon, Terre-Neuve, Québec, Manitoba), tout en participant à des études d'impact écologique portant sur les projets d'aménagement hydro-électriques du Nouveau-Québec et du Labrador.

(...)

Cette expérience le conduira éventuellement à rédiger L'Identité Usurpée, vaste essai sur le Canada dont seul le premier des trois tomes prévus avait paru en 1985, chez Nouvelle Optique, à Montréal, sous le titre de L'Amérique Écartée. Cet ouvrage entièrement refondu et présentement en cours de réécriture paraîtra à l’hiver 2004 sous le titre Le mensonge identitaire: le Canada ou l’Empire des trois conquêtes, chez Lux Éditeur.

Ce sont, en bonne partie, les expériences issues de cette période que Jean Morisset tente maintenant de colliger à travers textes, poésies et nouvelles se situant à mi-chemin entre la fiction, l’essai, le témoignage et la poésie...

Il n'a jamais cessé, simultanément, de travailler en Latino-Amérique, tentant de re-situer l'histoire du Canada et l'évolution de la Franco-Amérique dans le contexte du devenir panamériquain.

Il a orienté, en particulier, ses travaux sur la Francophonie et ses relations avec notamment la Caraïbe et le Brésil, où il s'est rendu tous les ans depuis 1982. Associé également de près aux relations Québec-Haïti et convié à participer aux cérémonies d'investiture du Président Aristide. Il a alors rédigé un ouvrage intitulé, Haïti Délibérée, Québec Masqué. Essai-Témoignage, et resté inédit jusqu’à ce jour.

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Jean Morisset a participé au Congrès de fondation de l’Abralic (Associação brasileira de literatura comparada), à Porto Alegre, en 1987, et fait aussi partie des tout premiers membres de l’Institut International de Géopoétique (Tréberuden/Paris) et fait partie du Conseil de Direction de la Maison d’édition du Cidihca (Centre International de Documentation haïtienne & afro-caraïbe), Montréal/Port-au-Prince.

Aux 12ème, 13ème et 15ème Concours de la meilleure nouvelle de langue française, patronnés par Radio-France Internationale dans les années 90, trois de ses textes — Atouah, Namounaï & Veni, Creátor Spiritus — se voyaient retenus parmi les vingt finalistes sur les quelque 2800 inscriptions reçues.

En 1995, il publiait, aux Éditions du Cidihca, un recueil de poésie intitulé L'Homme de glace, Navigations & autres géographies (collection «Voix du Sud, Voix du Nord»). Ses Récits de la Terre première ont paru chez Leméac, au printemps 2000.

Ayant poursuivi, entre-temps, un périple à travers les récits de voyage, Jean Morisset a entrepris, à partir de 1992, en collaboration avec Éric Waddell, des travaux portant sur la Francophonie Océane [Caraïbe et Pacifique-Sud]. Travaux qui sont peu à peu devenus une réflexion sur la «géographie créole», comme allait l'illustrer un textecadre, «La francophonie océane: le souffle des îles lointaines» (Géographies et Cultures (Paris), #15, automne 1995, pp. 85-103).

Tous deux allaient d'ailleurs de faire paraître un ouvrage retenu parmi les cinq meilleurs essais de l’année, au Québec, Amériques: Deux parcours au départ de la Grande rivière de Canada (Montréal, Éditions de l’Hexagone, 2000), et... avec l’ajout de Dean Louder, ils publiaient un recueil de textes: Vision et Visages de la Franco-Amérique chez Septentrion, à Québec (automne 2001).

Sous le titre de Mathias Carvalho. Riel/Poèmes amériquains (Éditions Trois- Pistoles, 1997), sa découverte d'une ode poétique portant sur Louis Riel, et publiée à Rio de Janeiro, au XIXème siècle, allait donner une résonnance panamériquaine tout à fait insoupçonnée à la résistance des Métis et à l'histoire littéraire de la Francoamérique.

Jean Morisset a aussi travaillé à des scénarios ou participé à des films, dans les années 90, dont Tropique Nord et La Nation Métisse/The Métis Spirit, How the Fiddle Flows (…)

Ayant ces dernières années renoué avec ses vieilles amours boréales, il gagnait la Groënlande, à l’automne 1998, et depuis, a reparcouru l’Arctique à cinq reprises. En avril 1999, il assistait aux cérémonies d’inauguration du Territoire du Nounavoute (Nunavut) et, durant l’été qui suivait, faisait partie de l’équipage du brise-glace NGCC Desgroseilliers qui se sera rendu jusqu’au Fjord Tanquary, en Ellesmere-Intérieur, à quelque 800 kilomètres du Pôle, effectuant ainsi le dernier voyage du siècle dans le Haut-Arctique. En août-septembre 2000, il séjournait dans la région d’Igloolik à l’occasion d’une prise de contact avec la compagnie de production Isuma.

Simultanément, il s’est retrouvé engagé dans trois productions documentaires:

1) la mise en image de la parole du Nord, sous le titre «Neiges nomades» et la direction de Laurence Raynaud, à Poitiers (automne 2001);

2) un voyage musical et identitaire à travers les violonneux et les grandes artères fluviales du «Canada», sous le titre de «How the Fiddle Flows» (Comment coulent les violonneux!) avec Insight Films de Vancouver, sous la direction de Gregory Coyes (lancé au printemps 2002);

3) un film-entrevue de Brigitte Nadeau, Temps hybrides, en compagnie de Georges Sioui portant sur les nouvelles perspectives culturelles au Québec, la réappropriation de la mémoire et l’histoire orale autochtone et canadienne (première diffusion à Radio-Québec, 15 septembre 2003).

Durant l’été 2001, Jean Morisset a aussi été l’un des membres de l’équipe En direct de la Toundra avec les productions Arnait, à Igloulik (Nounavoute) et Montréal. À ce sujet, on peut toujours consulter le http://isuma.ca/about_us/arnait/index.html).

Il a été également collaborateur au magazine virtuel Le toit du Monde à Iqalouite.

À l’été 2002, il a présidé le jury du Prix Glauber Rocha attribué pour la première fois, afin de récompenser le meilleur film latino-américain sélectionné pour le Festival des Films du Monde, à Montréal.

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Jean Morisset s’est vu attribuer le poste d’écrivain en résidence à la «Casa del Escritor», à México, pour l’automne/hiver 2002-2003, alors que les Éditions Leméac/Actes Sud publiaient son ouvrage grand format (poésie & photographie), «Chants polaires» (liminaire de Nancy Huston).

Il travaille présentement à finaliser la rédaction d’un essai, «Le mensonge identitaire -le Canada ou l’Empire des trois Conquêtes» dont on annonce la parution à l’hiver 2007.

À titre de membre permanent du Forum artistique AfricAmericA (Port-au-Prince/Montréal/Dakar), Jean Morisset a assumé la prise en charge de la «Déclaration 2004» suivie de la «Déclaration 2006» élaborées en collaboration avec une douzaine d’artistes, plasticiens, chercheurs et écrivains réunis en république d’Haïti (août 2004 et juin 2006).

Aussi, compte-il faire paraître, au printemps 2007, un essai-fiction intitulé Haïti délibérée : carnets de voyage.

Membre du conseil de direction des Éditions du Cidihca (Montréal et Port-au-Prince, Jean Morisset est l’un des membres-fondateurs et conseillers de l’Atelier québécois de Géopoétique, logé au Département d’Études littéraires de l’Uqàm et dirigé par Rachèle Bouvet.

Jean Morisset a été nommé membre du Groupe d’Études (2006-2008) portant sur l’avenir des Métis et des Francophones de l’Ouest et du Nord-Ouest. Il prononcera l’une des grandes conférences au Festival international de Géographie à Saint-Dié-des-Vosges, à la fin-septembre 2006.

Tandis qu’à la mi-octobre 2006, il se rendra dans l’Ungava, en Extrême-Nord du Québec, convié à se joindre au tournage d’un documentaire (Productions Isuma) et à collaborer à la tenue du carnet de bord.

(Survol d'une vie de Jean Morisset jusqu’au mois d’août 2006)

Texte complet et bibliographie:

http://www.geopoetique.net/archipel_fr/heron/publications/media/Morisset-bio-biblio-2006.pdf

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Voir aussi sur le Blog (journal Internet) de la bibliothè Benoît-Lacroix:

PEUPLE-FLEUVE,

Fleuve des Amériques…
La Grande rivière de Canada,
le Katarakoui ou le Saint-Laurent

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Infos: La nation autochtone du Québec

http://www.autochtones.ca/portal/fr/ArticleView.php?article_id=470

http://www.ismenetoussaint.ca/ArticleView.php?article_id=161

http://www.geopoetique.net/archipel_fr/heron/lettres/index.html

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Photo. Jean Morisset. Vue du Saint-Laurent

http://www.geopoetique.net/archipel_fr/heron/publications/media/Photos_Jean_Morisset/index.html

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