vendredi 4 février 2011

CARNAVAL DE SAINT-MICHEL

CARNAVAL OPTIMISTE DE SAINT-MICHEL

Vendredi - Samedi - Dimanche

4 . 5 . 6 Février 2011

Glissade. Anneau de glace. Derby de chevaux. Jeux gonflables.

Casse-crûte. Bar. Abri chauffé. Musique.

Effigie obligatoire sur le site. 5 $ sur le site.

VENDREDI

19h. à 23h.

Ouverture du site avec la mascotte Opti-Vie

Glissade. Patinage sur l'anneau de glace avec musique.

20h.30.

Feux d'artifice.

21 h. 30 à 1 h. 30

Musique et animation avec le groupe Les Poffins

Feu de joie

Pour vous réchauffer en soirée

*

SAMEDI

Journée du Club Sportif le Bouleau

8h. à 18h.

Tournoi de Hockey

9h. à 22h.

Glissade. Patinage sur l'anneau de glace avec musique.

10h. à 11h.30

Au Gymnase de l'école le Phare:

Bingo Bonbons pour les 0 - 12 ans

Exposition de dessins des élèves de l'école

11h.30 à 13h.

Diner Hot-Dog

13h. à 16h.

Jeux gonflables

13h.30 à 14h.30

Cabane à sucre

21h.30 à 2h.

Musique et animation avec le groupe Rock On

*

DIMANCHE

Journée Country

8h.30 à midi

Gymnase du collège Dina-Bélanger:

Déjeuner- Brunch

Exposition de peintures «Mères, Filles»

Exposition de dessins des élèves de l'école

10h. à 16h.

Glissade

10h. à 13h.

Hockey libre sur la patinoire pour les jeunes

13h. à 16h.

Patinage libre sur la patinoire

11h.30 à 16h.

Derby de chevaus PROMUTUEL

12h.30 À 15h.

Taureau mécanique

13h. à 15h.

Animation musicale avec Stéphane Garneau

13h.30 à 14h.30

Cabane à sucre

15h.30

Tirage des prix.

Le port de l'effigie vous donne la chance de gagner de magnifiques prix

Remise des bourses du Derby

vendredi 26 novembre 2010

NOS PROCHAINES RENCONTRES

Mardi, 7 déc. 19 h. Jean Morisset
Mercredi, 8 déc. 19 h. Diane Lacombe

lundi 22 novembre 2010

NOS BELLES SOIRÉES CULTURELLES


MARDI, 7 DÉCEMBRE 2010 à 19 h.

Dans le cadre de ses soirées-causeries:

La Parlure des gens d'ici,

la bibliothèque recevra monsieur Jean Morisset, géographe.


La causerie aura pour thème:


De la question amérindienne et québécoise.


Bienvenue à tous

Entrée libre et prix de présence.

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JEAN MORISSET

ÉCRIVAIN- GÉOGRAPHE

Natif de Belle-Chasse, fils de navigateur au long cours et de pilote sur la Grande rivière de Canada (Catarakoui ou Saint-Laurent), Jean Morisset n'a cessé de poursuivre une vaste interrogation sur l'identité et le destin des Amériques.

Matelot sur les brise-glace dans le Grand Nord canadien et chargé de relevés au grand large de la toundra, durant les années 60, il s'est ensuite embarqué pour la Caraïbe, le Pérou et le Brésil, le Guatemala et l'Alaska, le Manitoba et Haïti, le Pantanal et l'Amazonie, mettant le cap sur la géographie aborigène, la flibuste et la littérature, les affleurements autochtones et la mythologie géologique.

Détenteur de baccalauréats en philosophie et en histoire, et d'une maîtrise en géographie de l'Université Laval (Québec) — thèse portant sur les Petites Antilles — Jean Morisset est titulaire d'un doctorat de l'Université de Liverpool (Angleterre) — thèse portant sur le Titicaca (Pérou méridional).

Après avoir enseigné à l'Université de Victoria (Colombie-Britannique) et à l'Université de Montréal, il est devenu professeur au Département de Géographie de l'Université du Québec à Montréal dont il s’est retiré en l’an 2000 pour se consacrer entièrement à l’écriture.

*

C'est au début des années 60 qu'il se rendait pour la première fois dans le Haut- Arctique, alors qu'il était au service de la Garde côtière canadienne. Il fera partie, par la suite, entre 1963 et 1968, d'un vaste projet d'enquête et d’exploration couvrant l'ensemble des Territoires du Nord-Ouest — les Area Economic Surveys. Ce qui l'amènera à parcourir la quasi-totalité du Canada septentrional, depuis la Terre d'Ellesmere jusqu'à la Mer de Beaufort, le Nounavoute (Nunavut) jusqu'au Dènendéh (Mackenzie) et le Nord-Québec jusqu’à Terra Nova, à la fois en avion, en kométique, en canot ou à pied, à travers la toundra ou la taïga et ce, durant une période critique de l'histoire du Nord.

En 1977, il s'est retrouvé membre de la Commission d'enquête sur le pipeline de la route de l'Alaska (Alaska Highway pipeline Enquiry), année où il publiait un premier ouvrage intitulé Les chiens s'entre-dévorent… Indiens, Blancs et Métis dans le Grand Nord canadien (Montréal, Nouvelle Optique).

Il a aussi fait paraître, en collaboration avec Rose-Marie Pelletier, un témoignage intitulé Ted Trindell: Métis Witness to the North, chez Pulp Press, à Vancouver (1986).

Depuis, des extraits de cet ouvrage ont été systématiquement empruntés par la télévision, les musées et les organismes autochtones, à travers tout le Nord circumpolaire et une nouvelle édition sera complétée sous peu.

C'est alors que Jean Morisset a travaillé pour de nombreuses associations autochtones (Youkon, Terre-Neuve, Québec, Manitoba), tout en participant à des études d'impact écologique portant sur les projets d'aménagement hydro-électriques du Nouveau-Québec et du Labrador.

(...)

Cette expérience le conduira éventuellement à rédiger L'Identité Usurpée, vaste essai sur le Canada dont seul le premier des trois tomes prévus avait paru en 1985, chez Nouvelle Optique, à Montréal, sous le titre de L'Amérique Écartée. Cet ouvrage entièrement refondu et présentement en cours de réécriture paraîtra à l’hiver 2004 sous le titre Le mensonge identitaire: le Canada ou l’Empire des trois conquêtes, chez Lux Éditeur.

Ce sont, en bonne partie, les expériences issues de cette période que Jean Morisset tente maintenant de colliger à travers textes, poésies et nouvelles se situant à mi-chemin entre la fiction, l’essai, le témoignage et la poésie...

Il n'a jamais cessé, simultanément, de travailler en Latino-Amérique, tentant de re-situer l'histoire du Canada et l'évolution de la Franco-Amérique dans le contexte du devenir panamériquain.

Il a orienté, en particulier, ses travaux sur la Francophonie et ses relations avec notamment la Caraïbe et le Brésil, où il s'est rendu tous les ans depuis 1982. Associé également de près aux relations Québec-Haïti et convié à participer aux cérémonies d'investiture du Président Aristide. Il a alors rédigé un ouvrage intitulé, Haïti Délibérée, Québec Masqué. Essai-Témoignage, et resté inédit jusqu’à ce jour.

*

Jean Morisset a participé au Congrès de fondation de l’Abralic (Associação brasileira de literatura comparada), à Porto Alegre, en 1987, et fait aussi partie des tout premiers membres de l’Institut International de Géopoétique (Tréberuden/Paris) et fait partie du Conseil de Direction de la Maison d’édition du Cidihca (Centre International de Documentation haïtienne & afro-caraïbe), Montréal/Port-au-Prince.

Aux 12ème, 13ème et 15ème Concours de la meilleure nouvelle de langue française, patronnés par Radio-France Internationale dans les années 90, trois de ses textes — Atouah, Namounaï & Veni, Creátor Spiritus — se voyaient retenus parmi les vingt finalistes sur les quelque 2800 inscriptions reçues.

En 1995, il publiait, aux Éditions du Cidihca, un recueil de poésie intitulé L'Homme de glace, Navigations & autres géographies (collection «Voix du Sud, Voix du Nord»). Ses Récits de la Terre première ont paru chez Leméac, au printemps 2000.

Ayant poursuivi, entre-temps, un périple à travers les récits de voyage, Jean Morisset a entrepris, à partir de 1992, en collaboration avec Éric Waddell, des travaux portant sur la Francophonie Océane [Caraïbe et Pacifique-Sud]. Travaux qui sont peu à peu devenus une réflexion sur la «géographie créole», comme allait l'illustrer un textecadre, «La francophonie océane: le souffle des îles lointaines» (Géographies et Cultures (Paris), #15, automne 1995, pp. 85-103).

Tous deux allaient d'ailleurs de faire paraître un ouvrage retenu parmi les cinq meilleurs essais de l’année, au Québec, Amériques: Deux parcours au départ de la Grande rivière de Canada (Montréal, Éditions de l’Hexagone, 2000), et... avec l’ajout de Dean Louder, ils publiaient un recueil de textes: Vision et Visages de la Franco-Amérique chez Septentrion, à Québec (automne 2001).

Sous le titre de Mathias Carvalho. Riel/Poèmes amériquains (Éditions Trois- Pistoles, 1997), sa découverte d'une ode poétique portant sur Louis Riel, et publiée à Rio de Janeiro, au XIXème siècle, allait donner une résonnance panamériquaine tout à fait insoupçonnée à la résistance des Métis et à l'histoire littéraire de la Francoamérique.

Jean Morisset a aussi travaillé à des scénarios ou participé à des films, dans les années 90, dont Tropique Nord et La Nation Métisse/The Métis Spirit, How the Fiddle Flows (…)

Ayant ces dernières années renoué avec ses vieilles amours boréales, il gagnait la Groënlande, à l’automne 1998, et depuis, a reparcouru l’Arctique à cinq reprises. En avril 1999, il assistait aux cérémonies d’inauguration du Territoire du Nounavoute (Nunavut) et, durant l’été qui suivait, faisait partie de l’équipage du brise-glace NGCC Desgroseilliers qui se sera rendu jusqu’au Fjord Tanquary, en Ellesmere-Intérieur, à quelque 800 kilomètres du Pôle, effectuant ainsi le dernier voyage du siècle dans le Haut-Arctique. En août-septembre 2000, il séjournait dans la région d’Igloolik à l’occasion d’une prise de contact avec la compagnie de production Isuma.

Simultanément, il s’est retrouvé engagé dans trois productions documentaires:

1) la mise en image de la parole du Nord, sous le titre «Neiges nomades» et la direction de Laurence Raynaud, à Poitiers (automne 2001);

2) un voyage musical et identitaire à travers les violonneux et les grandes artères fluviales du «Canada», sous le titre de «How the Fiddle Flows» (Comment coulent les violonneux!) avec Insight Films de Vancouver, sous la direction de Gregory Coyes (lancé au printemps 2002);

3) un film-entrevue de Brigitte Nadeau, Temps hybrides, en compagnie de Georges Sioui portant sur les nouvelles perspectives culturelles au Québec, la réappropriation de la mémoire et l’histoire orale autochtone et canadienne (première diffusion à Radio-Québec, 15 septembre 2003).

Durant l’été 2001, Jean Morisset a aussi été l’un des membres de l’équipe En direct de la Toundra avec les productions Arnait, à Igloulik (Nounavoute) et Montréal. À ce sujet, on peut toujours consulter le http://isuma.ca/about_us/arnait/index.html).

Il a été également collaborateur au magazine virtuel Le toit du Monde à Iqalouite.

À l’été 2002, il a présidé le jury du Prix Glauber Rocha attribué pour la première fois, afin de récompenser le meilleur film latino-américain sélectionné pour le Festival des Films du Monde, à Montréal.

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Jean Morisset s’est vu attribuer le poste d’écrivain en résidence à la «Casa del Escritor», à México, pour l’automne/hiver 2002-2003, alors que les Éditions Leméac/Actes Sud publiaient son ouvrage grand format (poésie & photographie), «Chants polaires» (liminaire de Nancy Huston).

Il travaille présentement à finaliser la rédaction d’un essai, «Le mensonge identitaire -le Canada ou l’Empire des trois Conquêtes» dont on annonce la parution à l’hiver 2007.

À titre de membre permanent du Forum artistique AfricAmericA (Port-au-Prince/Montréal/Dakar), Jean Morisset a assumé la prise en charge de la «Déclaration 2004» suivie de la «Déclaration 2006» élaborées en collaboration avec une douzaine d’artistes, plasticiens, chercheurs et écrivains réunis en république d’Haïti (août 2004 et juin 2006).

Aussi, compte-il faire paraître, au printemps 2007, un essai-fiction intitulé Haïti délibérée : carnets de voyage.

Membre du conseil de direction des Éditions du Cidihca (Montréal et Port-au-Prince, Jean Morisset est l’un des membres-fondateurs et conseillers de l’Atelier québécois de Géopoétique, logé au Département d’Études littéraires de l’Uqàm et dirigé par Rachèle Bouvet.

Jean Morisset a été nommé membre du Groupe d’Études (2006-2008) portant sur l’avenir des Métis et des Francophones de l’Ouest et du Nord-Ouest. Il prononcera l’une des grandes conférences au Festival international de Géographie à Saint-Dié-des-Vosges, à la fin-septembre 2006.

Tandis qu’à la mi-octobre 2006, il se rendra dans l’Ungava, en Extrême-Nord du Québec, convié à se joindre au tournage d’un documentaire (Productions Isuma) et à collaborer à la tenue du carnet de bord.

(Survol d'une vie de Jean Morisset jusqu’au mois d’août 2006)

Texte complet et bibliographie:

http://www.geopoetique.net/archipel_fr/heron/publications/media/Morisset-bio-biblio-2006.pdf

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Voir aussi sur le Blog (journal Internet) de la bibliothè Benoît-Lacroix:

PEUPLE-FLEUVE,

Fleuve des Amériques…
La Grande rivière de Canada,
le Katarakoui ou le Saint-Laurent

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Infos: La nation autochtone du Québec

http://www.autochtones.ca/portal/fr/ArticleView.php?article_id=470

http://www.ismenetoussaint.ca/ArticleView.php?article_id=161

http://www.geopoetique.net/archipel_fr/heron/lettres/index.html

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Photo. Jean Morisset. Vue du Saint-Laurent

http://www.geopoetique.net/archipel_fr/heron/publications/media/Photos_Jean_Morisset/index.html

jeudi 18 novembre 2010

NOS BELLES SOIRÉES CULTURELLES



Dans le cadre de ses soirées-causeries

La Parlure des gens d'ici

La bibliothèque recevra avec plaisir

Madame Diane Lacombe, romancière historique

Bienvenue à tous


Entrée libre et prix de présence


Mercredi, 8 décembre 2010
à 19h.


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BIOGRAPHIE

Née à Trois-Rivières (…), Diane Lacombe grandit dans une famille de cinq filles, occupant le deuxième rang, serrée entre deux fortes personnalités. « …Diane n’avait d’autre choix que de se tourner vers elle-même… », dira son père, en parlant d’elle. Sa grand-mère maternelle, Hélène B. Beauséjour, est une écrivaine reconnue dans la région de la Mauricie.

Dès son plus jeune âge, Diane démontre un goût sûr pour les arts plastiques et elle choisira cette option tout au long de ses études, tant au niveau secondaire, que collégial et universitaire.

À vingt-deux ans, alors installée à Montréal, Diane se découvre une facilité pour l’écriture (…)

À l’hiver 1994, Diane perd sa plus jeune sœur, Marie-Andrée, à qui elle dédicacera son premier roman, convaincue que la défunte lui a inspiré son rythme d’écriture soutenu.

L’année suivante, elle visite la Grande-Bretagne avec sa sœur aînée, toutes deux attirées par le monde anglo-saxon européen. C’est à l’occasion de ce voyage de trois semaines que Diane foule pour la première fois le sol écossais où elle fera, en quelques jours et à son insu, provision de rêves qui mijoteront durant cinq ans.

En 2000, (…) : « Je voulais m’écrire une histoire romantique à souhait, médiévale et qui se déroule en terre anglo-saxonne. En somme, un roman comme j’aime en emprunter à la bibliothèque municipale… », raconte-t-elle.

Pour s’amuser, elle envoie ses chapitres au fur et à mesure à ses trois sœurs suspendues à leur courriel, dévorant de semaine en semaine, ce qui s’avère être un enlevant roman feuilleton.

De retour à son travail (…), elle s’ennuie de ses personnages qui ont maintenu son imagination débridée durant six mois. Sous la pression de ses proches, elle consent à faire une diffusion limitée du roman qu’elle a intitulé Mallaig. Elle le met en page elle-même, le photocopie à 100 exemplaires et le fait relier par une spirale métallique. L’accueil que son public privilégié réserve à cette première œuvre est inespéré et Diane accepte de présenter le manuscrit à différentes maisons d’édition.

VLB Éditeur (…) publie l’ouvrage en mars 2002 sous le titre La Châtelaine de Mallaig qui connaît aussitôt un très grand succès (…). Le roman se mérite aussitôt la mention « Coup de cœur » des libraires Renaud-Bray, et est finaliste au Grand Prix littéraire Archambault.

À l’étranger, le roman attire l’attention de France Loisirs qui le publie à l’hiver 2003 et en distribue 110 000 copies dans son réseau, percée exceptionnelle pour un roman québécois.

(…) Dès l’été, elle retourne en Écosse alors qu'elle a un roman en cours de rédaction qui, au retour, devient Sorcha de Mallaig. Il est lancé en mars 2004 devant un public piaffant d’impatience depuis la parution de son premier roman, deux ans auparavant.

L'accueil à ce nouveau récit à Mallaig sera à la hauteur de l'attente et Diane se laissera gagner par l'idée de faire une trilogie. Mais au lieu de poursuivre les récits en ajoutant une suite à Sorcha, elle choisit de creuser en amont et elle développera un personnage secondaire de La Châtelaine de Mallaig. Celui-ci devient sa troisième châtelaine, L'Hermine de Mallaig.

Ses recherches historiques prennent alors une tournure captivante : « La décennie de l'histoire écossaise que je couvre dans ce roman foisonne de faits et de personnages presque invraisemblables au point qu'il m'a été impossible de les contourner dans mon récit. »

Le dernier tome de la trilogie s'avère donc être le plus « historique » des trois. Il paraît en avril 2005.

À l'automne 2007, un recueil de nouvelles illustrées, intitulé Nouvelles de Mallaig, vient compléter la trilogie de Mallaig.

Désormais, Diane compte sur un public acquis de fidèles lecteurs et lectrices dont plusieurs ont vivement souhaité que la trilogie de Mallaig s'allonge.

Cependant, un personnage masculin l'appelle cette fois, Gunni le Gauche, un héros singulier qui traduit la part que les Norvégiens ont prise à la formation du peuple écossais autour de l'an Mil :

« C'est un épisode fascinant de l'histoire des pays scandinaves qui a vu le déclin de la civilisation viking en Europe du Nord sous l'impulsion du christianisme ».

Pour moi, écrire, c'est me raconter une histoire qui me prend le cœur et me fait vibrer. Parce que j'adore l'époque médiévale, chaque conte que je rédige me plonge dans le Monde chrétien que j'explore en y déambulant avec mon imagination en bandoulière. Ma recherche d'authenticité sur les lieux, les personnages et l'histoire ne fait pas pour autant de moi une historienne. Je demeure et demeurerai une incorrigible romancière qui puise son matériau de base dans son propre univers. Car, écrire un roman, c'est surtout acte de création.

J'approuve Italo Calvino quand il écrit dans Le chevalier inexistant : « Chaque page ne vaut que lorsqu'on la tourne et que derrière, il y a la vie qui bouge, qui pousse et qui mêle inextricablement toutes les pages du livre. » Ainsi en va-t-il des belles histoires : comme les grands paysages, on ne les découvre bien qu'avec le cœur. Bienvenue dans mon univers romanesque. (Source: VLB Éditeur.)

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COMMENTAIRES DE LECTEURS

Catherine Plante, (7 juillet, Voir.ca)

« Par ce dernier tome à la trilogie de Mallaig, Diane Lacombe nous offre un beau cadeau. Histoire, mystères, complot, amour voilà certains éléments qui nous tiennent en haleine du premier au troisième tome. Le style d'écriture de Mme Lacombe nous permet de plonger dans l'histoire, d'avoir l'impression de vivre avec l'héroïne, de ressentir ses émotions. Ce ne sont pas tous les auteurs qui peuvent se vanter de "faire" vivre l'histoire, mais Diane Lacombe réussit et nous plonge dans une époque inconnue et plutôt lointaine. Il est possible de voir le paysage, de sentir le vent, d'entendre les gens parler... L'histoire est envoûtante, et nous oblige à lire sans arrêter ! »

Valérie Massicotte, (7 juillet, Voir.ca)

« Ma grand-mère disait toujours que l'écriture est comme la musique; elle nourrit l'âme et le cœur ... J'ai adoré L'Hermine de Mallaig avec Dame Lite et Seigneur Baltair... Quelle aventure!!! J'ai tellement aimé que j'ai décidé de reprendre La Châtelaine de Mallaig et j'accorde beaucoup plus d'importance à tous les détails des personnages et à faire les liens avec L’Hermine. Bravo pour votre trilogie. J'ai bien hâte de lire vos prochains ouvrages... et encore une fois merci ! »
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BIBLIOGRAPHIE

L’APPEL DES CYGNES :

Gunni le Gauche
Moïrane

MALLAIG

La trilogie
La Châtelaine de Mallaig
Sorcha de Mallaig
L’Hermine de Mallaig
Nouvelles de Mallaig
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Sources :

Site de Diane Lacombe


Pour en savoir plus sur l’Écosse, l’histoire, l’art, etc.
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Tableau ayant servi pour la couverture de Moïrane: J.H. Thompson. Portrait de Charlotte Brontë.
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lundi 25 octobre 2010

CONFÉRENCE

Dans le cadres des soirées-causeries:
La Parlure des Gens d'ici,

la bibliothèque Benoît-Lacroix recevra avec plaisir


Madame Diane Latulippe, homéopathe.


La causerie aura pour thème:

L'IMMUNITÉ
POUR LA
FAMILLE

Bienvenue à tous

Entrée libre et prix de présence

Mardi, 26 octobre 2010,

à 19h.

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Source de la photo. Verdance. http://www.flickr.com/photos/pattym/45520871/

lundi 20 septembre 2010

CONFÉRENCE


Dans le cadres des soirées-causeries: la Parlure des Gens d'ici, la bibliothèque recevra avec plaisir monsier Gaston Deschênes, historien.

La causerie aura pour thème:

L'ANNÉE DES ANGLAIS.

LA CÔTE-DU-SUD

À L'HEURE DE LA CONQUÊTE.

Bienvenue à tous

Entrée libre

Et prix de présence.

Mardi, 28 sept. 2010 à 19h.

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L'ANNÉE DES ANGLAIS

http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=2957

Été 1759. L'armée britannique assiège Québec. De Pointe-Lévy, Monckton bombarde la ville. Campé sur la rive est de la rivière Montmorency, Wolfe cherche désespérément le moyen de faire bouger Montcalm, résolument retranché à Beauport. Il tente vainement de traverser la rivière le 31 juillet, commande des incursions du côté de Portneuf, soupèse différentes hypothèses, mais le temps passe, il est malade, ses adjoints le contestent, l'automne approche et il doit envisager la possibilité de lever le siège.

En juin, il a fait afficher un placard enjoignant les civils de demeurer à l'écart du conflit, mais cet avertissement n'a pas eu l'effet souhaité. Comme il l'écrit lui-même, «des vieillards de soixante-dix ans et des garçons de quinze ans postés à la lisière de la forêt font feu sur nos détachements, et tuent ou blessent nos hommes».

À la mi-juillet, Wolfe somme les habitants de rentrer tranquillement chez eux, sinon, «s'ils persistent à prendre les armes», il fera ravager leurs propriétés. C'est d'ailleurs ce qu'il avait prévu, en cas d'échec: détruire les récoltes, les maisons et le bétail, «expédier en Europe le plus grand nombre possible de Canadiens en ne laissant derrière [lui] que famine et désolation», bref, répéter ce que les nombreux Acadiens réfugiés dans la région de Québec et de Bellechasse ont sûrement raconté à leurs hôtes...

En août, pendant que le siège s'éternise, il fait raser Baie-Saint-Paul et La Malbaie, puis des paroisses de Lotbinière et toute la côte de Beaupré. Au tout début de septembre, il ordonne à ses troupes de choc d'aller ravager les riches fermes de la Côte-du-Sud, à l'est de Pointe-Lévy, à des dizaines de kilomètres du théâtre des opérations.

L'Année des Anglais raconte comment les habitants de la Côte-du-Sud ont vécu l'année 1759. Cachés «dans les profondeurs», ils ont vu les troupes débarquer à Kamouraska et à Saint-Thomas (Montmagny) le 9 septembre. Avec leurs faibles moyens, en l'absence des miliciens regroupés à Québec pour défendre la capitale, ils ont multiplié les embuscades dans l'espoir de ralentir les pillards et les incendiaires.

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Né à Saint-Jean-Port-Joli, Gaston Deschênes a fait carrière comme historien à l'Assemblée nationale du Québec. La Société historique du Canada lui a attribué un certificat de mérite pour la première édition de L'Année des Anglais (1989) et ses autres ouvrages sur sa région natale lui ont valu le Mérite historique régional (2005), le prix littéraire Philippe-Aubert de Gaspé (2007) et le prix Monique-Miville-Deschênes (2009). (Note biographique sur le site de l'éditeur)

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Né à Saint-Jean-Port-Joli, Gaston Deschênes a étudié au collège de Saint-Anne-de-la-Pocatière et à l’Université Laval où il a obtenu une maîtrise en histoire. Auteur de plusieurs ouvrages sur sa région natale, la Côte-du-Sud, il est maintenant historien autonome, après plusieurs années passées dans la fonction publique, dont 30 comme historien à l'Assemblée nationale du Québec. (Note biographique sur le blog de l'auteur.)

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Blog de Gaston Dêchesnes. http://www.septentrion.qc.ca/gastondeschenes/

L'ANNÉE DES ANGLAIS. POUR EN SAVOIR PLUS OU TROP ?

1759, «L'ANNÉE DES ANGLAIS»

UNE SIMPLE ESCARMOUCHE DE VINGT MINUTES PEUT-ELLE AVOIR RADICALEMENT CHANGÉ LE DESTIN D'UN PEUPLE?

Christian Rioux

24 août 2009
http://www.ledevoir.com/societe/263934/1759-l-annee-des-anglais

Deux siècles et demi après la bataille des plaines d'Abraham, les historiens ne s'entendent toujours pas sur l'importance de cette défaite historique. Événement fondateur pour les uns, simple escarmouche sans conséquence pour les autres, la controverse bat son plein. Après avoir interviewé sur deux continents des historiens québécois, français et britanniques, Christian Rioux nous présente une série de trois articles, dont voici le second, sur cette période cruciale de notre histoire.

«Cest pages ont été déchiré L'année des anglois.» Ainsi s'exprimait le curé de Kamouraska, Joseph Trutaut, pour expliquer à ses supérieurs l'absence des feuillets de l'année 1759 dans les registres d'état civil de sa paroisse.

«On parle de l'année des Anglais exactement comme on parlerait de l'année des sauterelles ou d'une grande épidémie», dit l'historien Gaston Deschênes qui a justement intitulé son récit des destructions britanniques sur la côte sud L'Année des Anglais (Septentrion, 2009). Pour Deschênes, 1759 n'a vraiment rien d'une année comme les autres qui marquerait le passage en douceur de la colonie d'un empire à un autre. C'est même tout le contraire.

Quatre jours avant la bataille des plaines d'Abraham, le 9 septembre 1759, deux corps de rangers sous le commandement du major George Scott, totalisant 1600 hommes, débarquent à Kamouraska et à Montmagny pour détruire tout ce qu'ils trouvent sur leur passage. Les troupes britanniques ont déjà ravagé les fermes de la côte de Beaupré, de Baie-Saint-Paul et de La Malbaie afin de couper Québec de toute source d'approvisionnement et de mettre fin au harcèlement que les habitants pratiquent contre l'armée anglaise.

«Je ne suis pas certain de savoir pourquoi, quelques jours avant la bataille des Plaines, Wolfe fait mettre le feu aux fermes de la côte sud, dit Deschênes. Mais il n'avait pas caché son intention de "voir la vermine canadienne saccagée", de semer la "famine" et la "désolation", et même d'expédier en Europe le plus grand nombre possible de Canadiens. Chez ces derniers, on craignait la déportation.»

Plus direct que la plupart de ses collègues québécois, l'historien anglais Jonathan R. Dull n'hésite pas à écrire que Wolfe fit preuve de la même «cruauté» au Canada qu'il avait manifestée dans la répression sauvage de la révolte écossaise de 1745-1746.

Pourtant, en ce début du mois de septembre, les choses vont mal pour les Anglais. Deux mois de siège n'ont guère donné de résultats. Le 24 juin, c'est pourtant une véritable armada de 250 navires, chargés de 15 000 marins, 2000 canons et 8500 soldats d'élite, qui arrivait au large de Québec. «Tout dépendait de la prise de Québec et du lancement de ce qu'Amherst voyait comme une gigantesque invasion destinée à coincer les derniers défenseurs de la Nouvelle-France à Montréal», écrit l'Américain Fred Anderson. La ville est bombardée pendant deux mois, mais une première tentative de débarquement est vaillamment repoussée à Montmorency. Malade et déprimé, Wolfe n'a plus que quelques jours de sursis avant que les navires de l'amiral Saunders ne quittent le Saint-Laurent pour éviter d'y passer l'hiver.

UN COUP DE POKER

«Il suffisait de tenir encore un peu pour que Wolfe soit obligé de repartir, dit l'historien français André Zysberg. C'est alors que le général anglais tenta un coup de poker insensé en débarquant à l'Anse-au-Foulon et en escaladant la falaise avec 4500 hommes et des canons.» L'historien Gérard Saint-Martin évoque un «acte presque désespéré». Les détails de la bataille sont connus et ne prêtent guère à débat. Montcalm arrive aussitôt et décide d'engager le combat.

Le marquis n'a jamais connu la défaite. Pourtant, la journée du 13 septembre sera surnommée celle de «toutes les erreurs» par l'historien Guy Frégault. «On n'a jamais compris pourquoi Montcalm est sorti au lieu d'attendre tranquillement les renforts de Bougainville dont les troupes d'élite étaient stationnées à Cap-Rouge à 11 km, dit Zysberg. Ni pourquoi il a engagé la bataille en terrain découvert alors que ses miliciens ne comprenaient pas ce combat traditionnel à l'européenne.»

Le combat à l'européenne, où les soldats avancent en rangées sur un terrain découvert, est une mécanique réglée au quart de tour qui ne souffre pas l'improvisation et que les soldats britanniques maîtrisent parfaitement. Wolfe avait tout intérêt à rechercher un tel affrontement. Au contraire, les miliciens canadiens habitués à la «guerre à l'indienne» se couchent dès que l'adversaire ouvre le feu. Ils courent dans tous les sens, ce qui rompt les rangs et crée un effet de pagaille.

La bataille fait 150 morts, 193 blessés et 370 prisonniers chez les Français. Les Britanniques ont 61 morts et 603 blessés. Ces chiffres font dire à André Zysberg que l'affrontement n'a pas pu durer seulement vingt minutes. «Je me demande toujours ce qui a déterminé le geste de Montcalm, s'interroge Charles-Philippe Courtois, professeur d'histoire au Collège militaire de Saint-Jean. Ce geste relevait-il du désespoir ou visait-il vraiment à empêcher les troupes de Wolfe de prendre position sur les Plaines? On sent que la victoire tenait à peu de chose. Certes, à cause de la disproportion des forces, il était inévitable que la Nouvelle-France soit amputée, mais il demeurait certainement possible pour la France de conserver un noyau dur autour du Québec et de l'Ontario.»

La brièveté de l'affrontement a fait dire à plusieurs que la bataille des plaines d'Abraham n'avait été qu'une escarmouche sans grandes conséquences. Elle fait pourtant plusieurs centaines de morts, dont Montcalm et Wolfe, et entraîne quelques jours plus tard la capitulation de Québec où la population est affamée et découragée.

Cette capitulation aussi reste énigmatique. Certains historiens pensent que Ramezay aurait pu attendre des renforts puisque le gros des forces françaises, stationnées à Beauport, était toujours disponible. D'ailleurs, l'année suivante, venu de Montréal, le chevalier de Lévis, fort de 7000 hommes, remportera la bataille de Sainte-Foy. Les Britanniques iront se réfugier derrière les remparts de Québec en attendant des renforts. Lorsque, le 9 mai en fin de matinée, une frégate britannique est en vue de Québec, le sort de la colonie est vraiment scellé.

UN NON-ÉVÉNEMENT?

«Si les Français avaient envoyé trois ou quatre frégates au printemps, on ne parlerait pas de défaite», dit Denis Vaugeois. Une flottille française de six bâtiments est bien partie de Bordeaux, mais elle sera interceptée et détruite dans la baie des Chaleurs. Pour Vaugeois, il faut réexaminer la place centrale accordée depuis longtemps à la bataille des plaines d'Abraham. «Ce n'est qu'une défaite entre deux victoires, celle de Montmorency et celle de Sainte-Foy, dit-il. On n'est même pas sûr que Montcalm a donné l'ordre de tirer. La grosse bataille a été celle de Montmorency. C'est là que les Anglais ont essuyé leurs plus grandes pertes. L'année suivante, la bataille de Sainte-Foy dura trois heures, elle.»

Selon Vaugeois, qui se fait probablement un peu provocateur, la bataille des Plaines serait une pure construction médiatique. «C'est un non-événement. Une construction des médias et de l'opinion publique britannique. Les gravures de l'époque exagèrent tout. L'affrontement a été grossi parce que Wolfe est mort au combat. On lui a littéralement fabriqué une mémoire. Au fond, Québec ne capitule pas à cause des Plaines, mais parce qu'elle ne reçoit pas de ravitaillement.»

Historien de l'Assemblée nationale du Québec, Christian Blais n'est pas du tout de cet avis. Selon lui, la bataille des plaines d'Abraham reste le tournant de la Conquête. Conquête qui ne saurait d'ailleurs se résumer à un banal changement de régime puisque les Canadiens de cette époque se considéraient toujours comme des Français, même si leur identité canadienne était en construction. Des vieillards et des enfants ne s'étaient-ils pas portés volontaires pour défendre Québec?

«Il n'était pas écrit que Montcalm allait perdre, dit Blais. Au contraire. La population savait que le siège s'en venait. On s'y préparait avec tous les moyens disponibles, car on savait que Québec était la clef du Saint-Laurent et de la Nouvelle-France.»
Ce qui fait dire à Christian Blais que l'affrontement des Plaines a été déterminant, c'est que jusque-là, les Canadiens avaient conservé l'espoir d'une victoire.

«La bataille dure peut-être vingt minutes, mais elle survient après 63 jours de bombardements. On manque de munitions et de vivres. La ville, qui a déjà résisté à tant d'assauts, est détruite et la population malade. C'est la défaite des Plaines qui brise complètement le moral des combattants. Toute leur vie, les Canadiens avaient appris que les Anglais voulaient détruire leur Église et conquérir leur pays. Ils savaient que, quelques années plus tôt, les Acadiens avaient été déportés. La population perçoit la bataille des Plaines comme une véritable défaite. En entrant dans Québec, le général James Murray constate lui-même la démoralisation de la population. La chute de la capitale, c'est la chute de la colonie!»

LA CARTHAGE D'AMÉRIQUE

Pour Christian Blais, cette victoire symbolique, à défaut d'être totale, est déterminante à cause du statut politique et géographique de la capitale. «Québec est considéré comme une citadelle inexpugnable protégée par le fleuve, dit-il. La chute de Québec est déterminante parce que c'est la ville qui contrôle le fleuve. Après sa chute, Montréal ne peut plus être ravitaillé. Or, le but de cette guerre, c'est l'accès au réservoir de pelleteries de l'Ohio.» Un journal de Boston clame: «C'est la chute de la Carthage d'Amérique».

On s'entend pour dire que si, en mai 1760, des secours français étaient parvenus à Québec avant les bateaux anglais, le sort de la colonie aurait pu être différent. Mais la France était-elle en mesure de secourir sa colonie? Selon le spécialiste britannique de l'histoire maritime Nicholas Roger, quelle que soit l'importance de la bataille des Plaines d'Abraham, le sort de la colonie n'a pas été scellé à Québec, mais à Lagos et à Brest.

«En 1759, Wolfe et Montcalm ont fait beaucoup de bêtises, dit-il. La guerre a été gagnée par celui qui en a fait le moins. Mais l'essentiel, c'est la chute de la marine anglaise après la bataille de Lagos, au Portugal, et des Cardinaux, dans la baie de Quiberon à Brest. La marine française est alors anéantie. La marine, c'est un peu comme l'aviation aujourd'hui. Celui qui contrôle les mers contrôle l'Amérique. On ne peut pas tenir l'Amérique sans une marine performante. Après ces deux défaites, la France n'a pratiquement plus de marine. À côté de Lagos et de la baie des Cardinaux, la bataille des plaines d'Abraham apparaît comme un détail.»

Un détail qui va pourtant changer la face de l'Amérique. Selon le politologue Christian Dufour, cette bataille que l'on a eu tendance à réduire à une escarmouche est plus importante que la défaite de Waterloo. Dans Le Défi québécois (PUL), il écrit qu'elle est «le premier signal clair [...] que l'hégémonie mondiale est en train de passer de la France à l'Angleterre: l'Amérique sera anglo-saxonne.»

*

DÉFAITE OU CESSION?

UNE FOIS LA NOUVELLE-FRANCE VAINCUE SUR LE CHAMP DE BATAILLE, LA PARTIE VA SE REJOUER DANS LES NÉGOCIATIONS DU TRAITÉ DE PARIS


Christian Rioux

25 août 2009
http://www.ledevoir.com/international/264047/defaite-ou-cession

Deux siècles et demi après la bataille des plaines d'Abraham, les historiens ne s'entendent toujours pas sur l'importance de cette défaite historique. Événement fondateur pour les uns, simple escarmouche sans conséquence pour les autres, la controverse bat son plein. Après avoir interviewé sur deux continents des historiens québécois, français et britanniques, Christian Rioux nous présente une série de trois articles, dont voici le dernier, sur cette période cruciale de notre histoire.

«On ne peut, Monseigneur, dépeindre au naturel la douleur et l'amertume qui s'est emparée de tous les coeurs à la nouvelle de ce changement de domination; on se flatte que quelque révolution que la Providence suscitera nous remettra dans nos droits.» C'est en ces termes qu'une religieuse de l'Hôpital général de Québec accueille la nouvelle de la cession du Canada à l'Angleterre en 1763.

Car la capitulation n'est pas la fin de l'histoire de la Nouvelle-France. Celle-ci survit dans les coeurs. «La victoire des Canadiens à Sainte-Foy, le 28 avril 1760, sous le commandement du chevalier de Lévis a beau être une belle revanche, elle ne change rien à la défaite. Elle n'aurait pas eu lieu que ça n'aurait rien changé», dit l'historien Gaston Deschênes. La capitulation est fêtée à Londres, à New York et à Albany dans un «délire de célébrations», écrit l'historien américain Fred Anderson.

«Mais rien n'est joué, explique Denis Vaugeois. Il n'est pas du tout assuré que l'Angleterre conserve la Nouvelle-France. Même le général James Murray est d'avis qu'il faut rendre le Canada à la France pour éviter l'indépendance américaine. L'hypothèse est tellement sérieuse qu'il y aura un vote au Parlement britannique pour dire qu'il faut garder le Canada et rendre à la France les îles à sucre des Antilles.»

Les historiens sont loin de s'entendre à ce propos. Selon l'historienne Françoise Le Jeune, de l'Université de Nantes, lorsque le duc de Choiseul arrive aux Affaires étrangères, en 1758, l'affaire est déjà entendue. «Choiseul est proche du discours de Voltaire selon qui "La France peut être heureuse sans Québec". Il commence d'ailleurs par faire les comptes et découvre qu'il y a beaucoup de corruption. Ses écrits sont très méprisants à l'égard du Canada.»

Selon l'historienne, la France n'a jamais cherché à conserver le Canada et ne fera rien en ce sens lors des négociations. Le 22 février 1762, le commissaire britannique Egremont reçoit une lettre de la main de Choiseul, devenu ministre de la Marine, affirmant que le roi «trouve juste que l'Angleterre conserve le Canada». Il faut dire que la France ne perdra pas que le Canada, mais aussi le Cap-Breton, les îles du golfe du Saint-Laurent (sauf Saint-Pierre et Miquelon), le Sénégal, l'Hindoustan (à l'exception de cinq comptoirs) et une partie des Antilles. La France doit aussi évacuer l'Allemagne et raser ses fortifications de Dunkerque. Elle n'a plus le droit d'armer ses possessions en Inde. Enfin, elle cède la Louisiane à l'Espagne en dédommagement de la Floride cédée à l'Angleterre. Seules la Martinique, la Guadeloupe, Sainte-Lucie et Haïti reviennent à la France.

PAR PERTES ET PROFITS

«On est sur un échiquier mondial, tout va se décider à Paris comme en 1713, 1729 et 1748, dit Denis Vaugeois. Autour de Choiseul, on trouve que le Canada coûte cher et ne rapporte rien. En signant le traité de Paris, les Français étaient aussi convaincus d'ouvrir la porte à l'indépendance américaine. Une fois la menace française vaincue, les 13 colonies pouvaient se débrouiller seules. D'ailleurs, en signant, Choiseul aurait dit: "Nous les tenons!".»

Il faut se méfier de la thèse de l'abandon, affirme l'historien Christian Blais. «L'émotion nous joue parfois des tours dans ce domaine, dit-il. N'oublions pas qu'en 1760, un Anglais sur 20 a de la famille en Amérique alors qu'en France, ce n'est qu'un Français sur 200. Il n'est pas surprenant que le Canada ait mauvaise presse en France. Au XVIIe et au XVIIIe siècle, ce genre de tractations fait partie de l'ordre des choses.» Blais souligne que, si les Français n'ont pas envoyé beaucoup de colons en Nouvelle-France, les Anglais ne feront pas mieux dans les cinquante premières années du régime britannique.

Spécialiste de l'histoire militaire, Gérard Saint-Martin rejette l'idée de l'abandon. «Quand on voit comment la France a fêté la victoire de Carillon, on voit bien que la France tenait à la Nouvelle-France, dit-il. Lors des négociations, la France avait la tête dans les épaules. Elle n'a pas eu d'autre choix que de subir le choix du vainqueur.»

En France, l'ancien secrétaire d'État à la Marine Nicolas Berryer et l'officier François-Charles de Bourlamaque souhaitent conserver le Canada. Ils sont soutenus par quelques chambres de commerce, notamment celle de Bordeaux pour qui le Canada représente un pactole. Selon Jonathan R. Dull, Choiseul n'a jamais contesté la cession du Canada, car «il comprenait que c'était apparemment sans espoir». D'après cet historien britannique, la Grande-Bretagne n'aurait jamais laissé échapper le Canada, même en échange de la Guadeloupe, pourtant beaucoup plus riche. En fait, le véritable enjeu des négociations pour la France aurait consisté à préserver sa pêche sur les bancs de Terre-Neuve, ce qu'elle obtiendra en conservant Saint-Pierre et Miquelon. De cette pêche, dit Dull, dépendait la capacité de la France de conserver une flotte et de demeurer une puissance maritime. En 1763, Pitt déplorera d'ailleurs cette concession sans laquelle, disait-il, la France aurait mis un siècle à se remettre.

«La France n'a pas la main haute sur les négociations, confirme Nicholas Roger. Elle ne fera pas beaucoup d'efforts pour regagner le Canada qui ne lui a jamais rien rapporté. C'est une décision parfaitement rationnelle pour l'époque et il n'y a pas lieu de s'en émouvoir.»

Parmi les conséquences indirectes de la Conquête, il faut absolument ranger l'indépendance des États-Unis, dit-il. «1759, c'est la porte ouverte à l'indépendance américaine. En 1763, le grand débat à Londres consiste à se demander s'il ne serait pas bon de laisser une menace française au nord de la Nouvelle-Angleterre afin de freiner l'indépendance des 13 colonies.»

UNE CONQUÊTE PROVIDENTIELLE?

Après la Conquête, le Canada perd 6 % de sa population, dont les familles les plus riches et les plus instruites. Pour les Amérindiens, la Conquête est une catastrophe, dit Denis Vaugeois, car elle met fin à l'important système d'alliances qui permettait aux Français de contrôler un territoire immense. Refusant de prêter allégeance à un nouveau roi, le chef des Outaouais, Pontiac, prendra d'ailleurs la tête d'une révolte. L'historien américain Fred Anderson a vu dans cette «guerre qui a fait l'Amérique» l'effondrement ultime de «la capacité des peuples autochtones de résister à l'expansion des colons anglo-américains».

Dès le début du régime anglais, le gouverneur Murray dira à la population française qu'elle devrait se réjouir d'être passée de l'absolutisme français à un régime plus libéral. À côté des malheurs redoutés, le conquérant fait d'abord preuve de bienveillance. De nombreux historiens sérieux, comme Marcel Trudel et Louise Dechêne, en ont conclu que la Conquête avait finalement été un bienfait pour les Canadiens. L'ouvrage posthume de Louise Dechêne, Le Peuple, l'État et la Guerre au Canada sous le régime français (Boréal), illustre néanmoins comment les Canadiens de cette époque, dont l'identité était en formation, s'identifiaient toujours fortement à la France et à son roi.

Les publications récentes de l'historien Christian Blais ont cependant permis de découvrir que la Nouvelle-France n'était peut-être pas le régime absolutiste que l'on a décrit. La Nouvelle-France avait elle aussi ses syndics de commerçants où les élites pouvaient pétitionner et se faire entendre, dit l'historien.

«L'idée de la conquête "providentielle" a été grandement favorisée par le contexte de l'époque, comme la crise économique qui sévissait dans les années 1750 et la corruption de l'intendant Bigot. C'est le gouverneur Murray qui a annoncé à la population que la France n'honorerait plus sa monnaie de papier. Pourtant, pour le peuple ordinaire et la paysannerie, il n'y avait pas vraiment plus de démocratie sous le régime anglais. Après 1759, les syndics furent dissous. Murray avait le pouvoir de créer une assemblée, mais il ne l'a pas fait. En 1791, le juge en chef de la Province of Quebec, William Smith, affirmait d'ailleurs que, si cette conquête avait été providentielle, c'est parce qu'elle avait sauvé les Canadiens de la... Révolution française. Il faudrait savoir!»

Le politologue Christian Dufour a expliqué comment, contrairement à une simple défaite, une conquête est «une catastrophe absolue pour un peuple» qui l'atteint «au coeur même de son identité collective». Cette idée a longtemps été défendue par l'historien Maurice Séguin dont la thèse de doctorat a démontré que la Conquête avait forcé les Canadiens à se réfugier dans l'agriculture sous la protection de l'Église. Un demi-siècle plus tard, c'est aussi l'opinion de l'historien britannique Jonathan R. Dull, que l'on ne peut guère soupçonner de partisanerie.

«Pour les Français du Canada, la fin de la Nouvelle-France fut tragique, écrit Dull. La société aventureuse et plutôt égalitaire des voyageurs [coureurs des bois] perdit son esprit d'initiative et sa confiance en elle pour se replier sur les valeurs du terroir et de la religion. [...] Certains peuvent préférer les Québécois calmes et paisibles du XIXe siècle à leurs ancêtres brutaux. Mais la tragédie, c'est que nous ne saurons jamais ce que cette société serait devenue si elle avait eu la chance d'évoluer librement.»

*

LA BATAILLE DES PLAINES D'ABRAHAM, 250 ANS PLUS TARD

UN CHAPITRE DU PREMIER CONFLIT MONDIAL

Christian Rioux

22 août 2009
http://www.ledevoir.com/politique/263785/la-bataille-des-plaines-d-abraham-250-ans-plus-tard

Un acte de la bataille des plaines d’Abraham à Québec, en 1759: sous le commandement de Wolfe, les soldats britanniques débarquent à l’ouest de Québec afin de prendre les défenseurs de la ville par surprise.

Deux siècles et demi après la bataille des plaines d'Abraham, les historiens ne s'entendent toujours pas sur l'importance de cette défaite historique. Événement fondateur pour les uns, simple escarmouche sans conséquence pour les autres, la controverse bat son plein. Après avoir interviewé sur deux continents des historiens québécois, français et britanniques, Christian Rioux nous présente une série de trois articles sur cette période cruciale de notre histoire.

Dans la crypte du Panthéon, au coeur du Quartier latin, le tombeau de Louis-Antoine de Bougainville ne repose pas très loin de celui de Voltaire. Est-ce pour faire oublier les «quelques arpents de neige» que cette cathédrale laïque, qui accueille les plus grands noms de l'histoire de France, a senti le besoin de souligner la carrière du grand explorateur par une citation déplorant la perte du Canada? Car, avant de faire le tour du monde, Bougainville avait commencé sa carrière militaire dans la vallée du Saint-Laurent.

Lorsqu'il arrive au Canada comme aide de camp de Montcalm, la mécanique qui mènera inexorablement à la bataille des plaines d'Abraham est déjà bien engagée, explique l'historien français Gérard Saint-Martin. «Loin d'abandonner le Canada, dit-il, la France y dépêche quelques-uns de ses meilleurs généraux. Même que Montcalm fera souffler la tempête dans la région. Les Français sont alors à l'offensive.»

Déclarée officiellement en 1756, la guerre de Sept Ans, qui mènera à la défaite des plaines d'Abraham, a en réalité débuté quelques années plus tôt au Canada. Du côté des Grands Lacs et de l'Ohio, où ils ont établi plusieurs forts, les Français mènent une guerre d'escarmouches contre les colons anglais. Avec leurs alliés amérindiens, ils les harcèlent par des raids violents qui sèment la terreur et suscitent chez les Américains une véritable soif de vengeance contre «les Sauvages et les papistes», dit le spécialiste britannique de l'histoire maritime Nicholas Rogers.

«La guerre de Sept Ans sera pour ainsi dire déclenchée par accident, dit-il. On n'avait pas vraiment de projet de guerre de part et d'autre. Comme les communications sont très lentes, les risques de dérapage sont grands. La politique à long terme de la France, c'est d'établir des liens avec la Louisiane. Celle des colons anglais, mais pas nécessairement de Londres, consiste à s'étendre à l'ouest. Vu les distances, il arrive souvent que les colons français et américains font des gestes qu'on ne souhaite pas nécessairement à Londres et à Paris.»

LA FRANCE À L'OFFENSIVE

L'implantation française en Ohio et sur les Grands Lacs devient vite insupportable pour les 13 colonies britanniques. Elle les coupe du lucratif commerce des fourrures et bloque leur expansion vers l'ouest. Depuis la guerre de Succession d'Autriche, terminée en 1748, on sait que seule la prise de la vallée du Saint-Laurent permettra de lever cet obstacle. En 1755, après avoir repoussé 1200 soldats britanniques au fort Duquesne, les Français découvrent dans la sacoche du major général Braddock un plan d'invasion de la colonie en tous points semblable à celui qui sera couronné, quatre ans plus tard, par la défaite des plaines d'Abraham. Reste à convaincre Londres d'y consacrer les millions que requiert une telle offensive. Ce qui ne réussira qu'avec l'arrivée de William Pitt en 1756. Rappelé par George II l'année suivante, après que les Britanniques eurent essuyé plusieurs défaites, il fait voter un budget de guerre colossal de 80 millions de livres sterling, 25 fois le budget que mobilisera la France.

«Ce qui frappe au début de la guerre de Sept Ans, c'est que les Français remportent victoire sur victoire, dit Gérard Saint-Martin. Ils mènent la guerre à l'indienne et sèment la désolation chez les colons. C'est ainsi, grâce à une stratégie d'alliances complexes, qu'ils peuvent régner sur une superficie qui recouvre 31 des 50 futurs États américains.»

Pour l'historien québécois Denis Vaugeois, ces victoires tiennent essentiellement aux divisions qui règnent entre les 13 colonies américaines et surtout à l'alliance militaire qui unit les Canadiens aux tribus amérindiennes. «Quand les Français construisent un fort, c'est pour pétuner [fumer, priser du tabac, NDLR] avec les Indiens, dit-il. Quand les Anglais en construisent un, c'est pour s'en protéger. Les jeunes Canadiens sont très combatifs et même cruels. Habitués à la forêt, ils valent deux ou trois Britanniques.» Mais, dit-il, le déséquilibre démographique est très important. Les 70 000 Canadiens font face à 1,5 million de colons américains. «Ça ne peut pas durer!»

DÉSÉQUILIBRE DÉTERMINANT?

Les experts ne s'entendent pas sur le caractère déterminant de ce déséquilibre démographique. Pour de nombreux historiens québécois, qui s'inscrivent dans la tradition du grand historien Guy Frégault, auteur de l'ouvrage majeur sur cette période de notre histoire (La Guerre de la Conquête, 1754-1760, Fides), il révèle le peu d'intérêt que portait la France à ses colonies américaines. Largement acceptée au Québec, cette thèse a moins d'écho en Europe, où elle est parfois vivement contestée.

Pour l'historien britannique Nicholas Rogers, ce déséquilibre démographique ne compte pas vraiment. D'abord, les colons américains sont surtout concentrés dans le sud. Ensuite, dit Rogers, c'est sur les plans politique et militaire que tout va se jouer. «Il y a une vraie disproportion dans les populations, mais sur le plan militaire, la France possède des troupes régulières alors que la Nouvelle-Angleterre n'a que des milices locales peu entraînées. On peut même penser que la France, deux fois plus populeuse que l'Angleterre et principale puissance sur le continent, a l'avantage. Bien sûr, depuis 1748, l'Angleterre a une supériorité sur les mers, mais il n'est pas évident que ça va durer.»

Rogers n'est pas le seul à remettre en cause la thèse selon laquelle, à cause du déséquilibre démographique, les jeux étaient faits bien avant la bataille des plaines d'Abraham. Selon André Zysberg, professeur d'histoire à l'Université de Caen, «il n'y avait pas de fatalité dans cet affrontement entre Français et Britanniques. Bien sûr, le traité d'Utrecht signé en 1713 cédait la baie d'Hudson et l'Acadie à l'Angleterre. Cela représentait déjà un premier démantèlement de la Nouvelle-France. Mais la démographie n'a pas du tout été déterminante. Les miliciens canadiens se battaient très bien et ils avaient l'appui des Indiens. Ce qui fut primordial, c'est que les Français durent se battre sur trois fronts en même temps: contre la Prusse, sur les mers et dans les colonies.»

PREMIER CONFLIT MONDIAL

Alors que la France se bat sur tous les fronts, la Grande-Bretagne, dirigée par son premier ministre William Pitt, a clairement choisi son objectif: le Canada. La France centre sa stratégie sur le continent et caresse un temps l'idée d'un débarquement en Grande-Bretagne pour lequel elle garde précieusement ses rares navires qui n'ont pas été coulés par les Britanniques. En 1758, Frédéric II, à bout de force, demande à l'Angleterre d'ouvrir un deuxième front. Dès lors, William Pitt répond à toutes les demandes du puissant lobby américain qui veut en finir avec la Nouvelle-France.

L'auteur de l'étude la plus récente et la plus complète sur la guerre de Sept Ans n'est ni québécois ni canadien. C'est un Britannique dont le livre, La Guerre de Sept Ans. Histoire navale, politique et diplomatique (Les Perséides, 2009), a récemment été récompensé par le prix France-Amériques. Jonathan R. Dull reprend la formule de Winston Churchill selon qui cette guerre fut le «premier conflit véritablement mondial». Cela signifie que les deux protagonistes avançaient leurs pions sur tous les continents en même temps.

Dull n'hésite pas à critiquer ouvertement l'approche des historiens canadiens-français qui, dit-il, «ont eu tendance à projeter leur ressentiment sur la guerre de 1754-1763, convaincus que la France s'était laissé distraire par une guerre européenne et qu'elle n'avait pas fait assez pour sauver le Canada». Au contraire, selon lui, «la France a fait de grands efforts, peut-être trop, pour sauver le Canada. Jusqu'à se laisser entraîner dans une guerre européenne».

C'est aussi l'opinion de l'ancien militaire Gérard Saint-Martin, qui estime que la France a dépêché au Canada quelques-unes de ses meilleures recrues, comme Montcalm, Vaudreuil et surtout Lévis. On sait cependant que le torchon brûlait entre le gouverneur général Vaudreuil, né au Canada et partisan de la guerre à l'indienne, et le marquis Montcalm, un spécialiste de la guerre en rangées à l'européenne.

L'historien français Jean-Pierre Poussou exprime une opinion semblable à celle de Dull lorsqu'il écrit: «On a assez souvent incriminé la politique menée par Louis XV et ses ministres, et on l'a rendue responsable de la perte du Canada. En fait, les dépenses françaises ont été considérables et, comme on le verra, ce n'est pas ainsi que fut jouée et perdue la partie. Elle le fut sur le plan maritime dans la mesure même où il était devenu très difficile d'amener davantage de secours au Canada.»

Lorsque Bougainville retourne en France le 20 décembre 1758 pour demander de l'aide, il se fait répondre qu'on ne peut pas s'occuper des écuries lorsque la maison brûle. À l'aube du siège de Québec, la colonie ne recevra que quelques navires chargés de nourriture, de munitions et de 350 soldats. «L'objectif de la France consiste d'abord à retarder l'avance des Anglais et à les empêcher de conquérir le Canada en une seule campagne», écrit Jonathan R. Dull.

Pourtant, à Québec, rien n'est joué et tout est encore possible.

jeudi 4 mars 2010

NOS BELLES SOIRÉES CULTURELLES

CONFÉRENCE DU MARDI 16 MARS À 19 h.

AUTONOMIE DANS SON ALIMENTATION

SATISFACTION À PRODUIRE SOI-MÊME SA NOURRITURE.

Une alimentation vivante, pleine d'énergie, contenant une grande quantité de vitamines, minéraux et autres nutriments essentiels facilement assimilables à un prix économique et que l'on peut produire chez soi de façon simple et naturelle.

Voilà en partie les bienfaits que procurent que procurent la germination.

Se sentir léger à la sortie de table, prêt à l'action et heureux d'avoir participé directement à sa nutrition.

Resituant la nourriture dans sa vie.

Quel beau menu!


MATÉRIEL:

Vous avez besoin de pots Masson, moustiquaire et de semences que vous ferez germer.

De l'eau, de l'air et de la lumière.

Pas besoin d'être végétarien.

lundi 22 février 2010

NOS BELLES SOIRÉES CULTURELLES

Dans le cadre de ses Soirées-Causeries: La Parlure des gens d'ici, la Bibliothèque Benoît – Lacroix recevra monsieur Michel Lefebvre.

Mardi 16 Mars à 19 h.

Cuisinier en Conscience Globale

La causerie aura pour thème : « Coût de Pousse pour la Germi-Nation ! »

Une rencontre en Jardinage Intérieur

Invitation et Échange sur la Germination

Bienvenue à tous

Entrée libre + Prix de présence.

jeudi 11 février 2010

NOS BELLES SOIRÉES CULTURELLES

SOIRÉE - CAUSERIE LA PARLURE DES GENS D'ICI

Le 16 février 2010, la bibliothèque recevait avec plaisir monsieur Richard Joubert, artiste de la parole pour une soirée de poésie ayant pour thème: À la Vie à la Mort.

Richard Joubert a dit:

Jean d'Ormesson. Anne Hébert . Jacques Prévert . Jean-Roger Caussimon . Louis Aragon . Gérald Sadin. Gilles Vignault . Jean de la Fontaine . Marguerite Yourcenar . Gaston Miron . François Rabelais. Pierre Morency.

Ce fut une soirée magnifique et les gens ont adoré.

Le café de chez Pedro était excellent.

samedi 6 février 2010

CARNAVAL


CARNAVAL OPTIMISTE DE SAINT-MICHEL

Vendredi, samedi, dimanche.

5 - 6- 7 février 2010


VENDREDI 19 h. à 23 h.

Ouverture du site par la mascotte Opti-vie

Glissade, patinage sur l'anneau de glace.

20.30 h. Feux d'artifice

22 h. Musique à l'intérieur de l'abri.

Feu de joie pour vous réchauffer en soirée


SAMEDI 8 h. à 2h.30 du matin

Glissade, patinage sur l'anneau de glace, dîner hot-dog, jeux gonflables, clown sclupteur de ballons, musique

8 h. à 18 h. Tournoi de hockey

9 h. à 22 h. Glissade, patinage sur l'anneau de glace

10h. à 11.30 h. Bingo Bonbons pour les 0 - 12 ans

11.30 h. à 13 h. Dîner hot-dog

13 h. à 16 h. Jeux gonflables

13.30 h. à 15.30 h. Clown sculpteur de ballons

21.30 h. à 2 h. 30 du matin. Musique et animation avec Gaétan Lachance


DIMANCHE 8.30h. à midi

Déjeuner, hockey. glissade, patinage, derby de chevaux, tire d'érable sur la neige, musique.

8.30 h. à midi. Déjeuner au profit des rénotions de l'église au Centre Communautaire

10 h. à 13 h. Hockey libre pour les jeunes

10 h. à 16 h. glissade, patinage sur l'anneau de glace avec musique

11.30 h. à 16 h. Derby de chevaux - course à obstacle

13 h. à 14 h. Activité animée sur la patinoire

13.30 h. à 14.30 h. Tire d'érable sur la neige

14 h. à 15.30 h. Animation musicale avec Roseline Bernier et Philippe Lagrange

15.30 h. Tirage des prix pour les effigies

16 h. Fin des activités

17 h. Fermeture du site

BIENVENUE À TOUS !

Le port de l'effigie (4$) est obligatoire pour accéder au site et courir la chance de gagner nos nombreux prix.

Vous pouvez vous le procurer chez les marchands de la municipalité ou en contactant l'un des membres du Club Optimiste de Saint-Michel. Des effigies seront aussi disponibles à l’entrée du site.

Tous les événements sauf avis contraire se passent sur le site de l'École du Phare.

lundi 16 novembre 2009

PLAIDOYER EN FAVEUR DE LA MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE RELIGIEUX DE BELLECHASSE

Après la côte fluviale et la forêt, le rang agricole fut le premier site de peuplement des Québécois à l’intérieur de seigneuries singulières et de cantons. Qu’il s’agisse du moulin, de la gare, du chantier, de l’usine ou de la croisée de chemins, tous ont servi de pierre angulaire aux nombreux hameaux constitués à même le sol au cours des siècles. C’est toutefois dès le départ au sein des paroisses, véritables lieux d’intégration sociale, que l’église s’érigea en maître pour forger progressivement nos cœurs de villageois.

Qui dit cœur de village dit place de l’église, en bordure d’un fleuve, d’une rivière ou au sommet d’une colline dominant le paysage avec son aire de promenade, son presbytère, son cimetière, sa chapelle funéraire, son couvent. Elle se pare fréquemment d’arbres géants qui au-delà de leur feuillage nous incitent en parallèle à suivre des yeux le mouvement vertical d’une flèche de clocher dressée comme une fusée fièrement lancée du sol à la conquête du ciel. Ciel et terre sont ici physiquement réunis par une œuvre architecturale remarquable. Que l’on soit adepte de la marche ou du vélo, navigateur ou voyageur du ciel, l’église est là, qui sert de repère. Et si les sons qui proviennent de la chambre des cloches marquent les heures du jour et nous situent dans le temps, la longue flèche métallique de sa tour qui brille sous le soleil des kilomètres à la ronde nous situe dans l’espace.

Les temps changent, l’espace se modifie, et s’il est juste et bon que la science prenne peu à peu le relais moral de la religion dans un vaste mouvement de laïcisation où l’être humain est appelé à prendre en mains son destin avec ou sans Dieu, il nous reste à voir ces lieux d’exception que sont les places de l’église comme autant de haltes conviviales où il fait bon flâner à l’abri des violences que le temps nous inflige.

Partout en Bellechasse, une vingtaine de lieux de compassion où l’on peut sans problème vivre à plein de l’intérieur la détresse, l’humiliation, la honte, la révolte et le mépris, une vingtaine de lieux où la quiétude de l’esprit et la sérénité retrouvée se mêlent à la beauté sauvage d’une nature vivifiante où le cultuel côtoie le culturel, où divertissement et plaisir des sens s’harmonisent et riment avec l’ouverture d’un esprit qui cherche à donner sens. Partout en Bellechasse une vingtaine de lieux de réflexion où l’on peut comprendre, chemin de croix faisant, que la souffrance est inhérente à la vie.

Quant aux temples eux-mêmes, qualifiés par certains de châteaux, clés de voûte de l’organisation spatiale québécoise au cœur de nos villages, ils constituent autant de musées où sont exposées, dans un univers familier, les œuvres d’une pléiade d’artistes, ceux-là mêmes qui à une époque pas si lointaine ont su trouver la pleine mesure de leur talent en architecture, sculpture, peinture, orfèvrerie, art textile, menuiserie, maçonnerie, ébénisterie, verrerie.

Ces églises sont faites sur mesure pour magnifier l’humanité en quête incessante d’identité structurante et d’absolue vérité au sein d’une nation, souveraine malgré tout, qu’on voudrait forte, intelligente, influente, pacifiante, inventive, belle et vertueuse, une nation qu’on aime imaginer au siège des Nations-Unies et qu’on découvre, à la connaître, perfectible à l’infini.

En Bellechasse, beaucoup d’efforts ont été faits et continuent de l’être pour revitaliser les places de l’église. À plusieurs endroits on a fleuri, aménagé des allées piétonnières, installé des bancs pour la détente et la contemplation, des tables pour le pique-nique et l’écriture, des jeux pour grands et moins grands. On a planté des arbres, installé des panneaux d’information historique ou des plaques commémoratives, construit des kiosques à musique, érigé des fontaines, des passerelles, des lampadaires. On travaille fort pour rendre ces lieux historiques attrayants. On a donné aux presbytères et aux couvents encore existants, qui ne servaient plus à leur fonction d’origine, des vocations autres pour ainsi leur insuffler une nouvelle vie. Les fabriciens ont réussi jusqu’ici à protéger et aménager ces lieux de mémoire que sont nos cimetières. On a également restauré l’extérieur de plusieurs bâtiments. Il est urgent qu’on s’occupe maintenant de nos intérieurs d’église pour qu’adaptés, ceux-ci puissent servir à l’ensemble de la population.

Pour mériter d’être patrimonial, l’UNESCO nous dit qu’un héritage doit profiter suffisamment aux contemporains qui le reçoivent pour que ceux-ci se sentent motivés à le transmettre aux générations futures. Or, actuellement, gérées par des catholiques pratiquants pour des catholiques pratiquants, comme ça c’est toujours fait, les églises sont ouvertes une fois la semaine, une heure ou deux, pour permettre la célébration de la messe hebdomadaire. Sauf exception, en-dehors de cela, des grandes fêtes religieuses et des services funèbres, le grand public n’y a pas accès.

Rares au Québec sont les personnes qui de nos jours profitent des églises. La plupart du temps, les portes sont fermées à double tour. Si autrefois, paroissiens et citoyens se confondaient et l’ensemble de la population tirait profit de ces lieux de culte et de leurs richesses, les pratiquants d’aujourd’hui sont en minorité. 7 à 10 % des citoyens du Québec se disent paroissiens et pratiquent encore. Il faut donc que les municipalités s’associent aux fabriques paroissiales pour gérer un bien qui, si rien n’est fait, deviendra de moins en moins public. À tout le moins, il faudra que le Conseil de fabrique tienne davantage compte des besoins du non pratiquant largement majoritaire.

L’argent de chacun et de chacune est nécessaire. Mais pourquoi des gens qui ne prient plus ou d’autres comme moi qui ne croient plus au surnaturel investiraient-ils temps et argent pour sauver un bâtiment dédié uniquement au culte?

Il faut ouvrir les églises et donner à chaque citoyen la chance d’accéder au patrimoine artistique qu’elles renferment. Il faut construire au besoin des armoires vitrées sécuritaires et bien éclairées pour exposer en permanence nos vases sacrés et autres objets d’art porteurs de signification. Il faut recruter et former des bénévoles pour qu’ils puissent protéger nos trésors, accueillir les visiteurs et les guider au besoin, les informer et les instruire. Il se fait beaucoup de bénévolat au Québec. Pourquoi bouder celui-là? Quoi de plus valorisant que transmettre ses connaissances en servant de guide dans un musée ou une maison chargée d’histoire? Les écoles doivent œuvrer dans ce sens-là. Formons des guides et des interprètes s’il le faut. Nous en avons besoin. Dotons-nous d’outils pédagogiques en complément d’ouvrages plus élaborés : des dépliants descriptifs et explicatifs avec photos, ou encore des baladeurs pour guider les visites, des jumelles pour l’observation du détail des oeuvres, de la lumière pour voir, de l’encens pour l’arôme et l’odeur, de la musique pour l’ambiance.

Il faut que les jeunes sachent. C’est aussi pour eux que nos ancêtres ont bâti et payé l’entretien de ces temples. Ce patrimoine leur appartient et ils méritent, par le seul fait d’habiter ici, qu’on leur en donne l’accès et la connaissance. Ils pourront à leur tour se l’approprier, s’en inspirer et s’en nourrir.

Conscientes de la grande valeur des espaces vitaux au cœur de leurs villages comme nous le mentionnions précédemment, les municipalités travaillent déjà depuis plusieurs années à les rendre accessibles et attrayants. Il faut accentuer ce travail, continuer à se faire plaisir en mettant notre imagination au service de la collectivité.

Il est urgent d’ouvrir toutes grandes les portes du temple à la culture. Organisons-y des réunions, des forums, des concerts, des expositions, des conférences, des débats, des séances de lecture, des « sons et lumières », des projections de documentaires sur grand écran, des témoignages, convions les artistes et les savants, nommons le patrimoine, racontons l’histoire de l’art, identifions les arbres et les fleurs qui s’y trouvent, informons sur la pierre, le bois, les oiseaux qui chantent…bref, continuons de vivre. La mort et le bonheur qui s’ensuit viendront bien assez vite. D’ici là, essayons de nous faire du bien.

Personnellement j’essaie tant bien que mal d’éviter l’immobilisme et l’ennuie qui tue. Depuis plus de trente ans, je photographie le pays et m’intéresse à son histoire. Seul et avec d’autres je cherche à saisir ce que je vois par l’image et l’écriture pour mieux comprendre, aimer et faire aimer ce que nous sommes. Si j’ai accès à la beauté du réel par l’image photographique, j’accède à sa vérité par l’écriture. À chacun sa manière de combattre la mort. À chacun ses ancrages. À chacun ses goûts, ses passions, ses plaisirs, ses façons de vivre et ses manières de faire.

Imaginons, inventons, transformons, augmentons notre qualité de vie et redonnons aux citoyens municipaux leurs espaces publics et leurs églises pour que chacun et chacune d’entre nous puisse en tout temps faire dans son patelin le plein de culture et d’air frais.

Maison de culte et de culture voilà l’avenir de nos églises.

Il est grand temps que la taxe accompagne la dîme et que la part de l’homme compose avec la part de Dieu pour que collectivement nous nous sentions à nouveau propriétaires des lieux non seulement comme paroissiens trouvant du réconfort à pratiquer sa foi par le culte mais aussi comme citoyens qui trouvent dans le patrimoine, l’histoire, la nature et la beauté des choses, une occasion rêvée de se divertir par l’art et le savoir.

Il faut conserver et protéger l’héritage mais il faut surtout travailler à son actualisation en l’adaptant sans cesse à nos besoins présents et futurs. Transformons, innovons, modernisons mais dans la continuité. Épargnons-nous la lourde tâche de devoir sans cesse repartir à zéro. L’église est là depuis des siècles. Profitons-en. Elle est actuellement sous-utilisée. Évitons de détruire ou de laisser se détruire à coup d’indifférence pour ceux qui avant nous ont trimé dur pour se doter d’un pays viable.

Comme dit la chanson, ne tuons pas la beauté du monde. Cette beauté émane de nous et elle demande sans cesse à grandir.

Travaillons à la rendre partout présente à nos yeux… et à ceux de nos enfants. Tradition et modernité se doivent de faire bon ménage car si rien n’est fait dans un avenir rapproché pour rendre nos églises accessibles, elles sont vouées et une grande partie de nous-mêmes avec elles, à une mort lente et progressive.

Paul St-Arnaud, novembre 2009.

jeudi 29 octobre 2009

RENCONTRES


PATRIMOINE RELIGIEUX DE BELLECHASSE

Les auteurs -historiens, chercheurs, photographes- de ce magnifique ouvrage seront présents à la bibliothèque Benoît-Lacroix lors d’une soirée-rencontre le mercredi 11 novembre à 19h.

Le Père Benoît Lacroix qui a préfacé le livre nous honorera de sa présence.

Nos invités, madame Gisèle Asselin, Messieurs Jean-Pierre Lamonde, Paul St-Arnaud et Yvan Gravel nous feront connaître l’histoire personnelle vécue derrière ces mots et images mis en page avec tant de bonheur.

Bienvenue à toutes et tous.

LIVRES


PATRIMOINE RELIGIEUX DE BELLECHASSE

Auteurs : Jean-Pierre Lamonde, Gisèle Asselin, Paul St-Arnaud et Yvan Gravel
Ouvrage de 324 pages
Format : 8,875" x 8,875"
Couverture couleur, reliure souple
Quelque 300 photographies couleur
Éditions GID.
http://www.leseditionsgid.com/gid.htm
Prix de détail : 49,95 $
ISBN 978-2-89634-054-5


Patrimoine religieux de Bellechasse témoigne à sa façon de l’immensité, de la diversité et de la beauté d’une partie importante de l’héritage patrimonial québécois. Il est à la mesure de ce qu’a été la ferveur religieuse des Québécois qui l’on construit et entretenu pendant de nombreuses générations. Dans toutes les régions du Québec, des citoyens se posent la question de l’avenir de ce patrimoine, depuis que la grande majorité de la population ne se reconnaît plus dans le statut de paroissien. La pérennité du parc immobilier religieux était liée à la ferveur religieuse alors qu’aujourd’hui il ne peut survivre que par l’implication citoyenne. Dans le monde rural, comme celui de Bellechasse, les villages sont structurés autour de l’église, du presbytère, du couvent et du cimetière. Le défi est d’inventer des solutions pour conserver ce riche patrimoine auquel les citoyens sont de plus en plus attachés. La lecture de ce livre et l’appréciation des photographies ne pourront qu’aider à stimuler la réflexion.
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La Société historique de Bellechasse fêtera dans un avenir prochain ses vingt-cinq ans d’existence. Elle rassemble plus de quatre cent vingt-cinq personnes qui en sont membres. Quatre fois l’an, elle publie un volumineux bulletin, Au fil des ans, portant sur l’histoire de Bellechasse, grâce à l’implication de plusieurs de ses membres.

Site internet de l’organisation http://www.shebellechasse.com/

Elle a publié en 2007, avec Les Éditions GID, le livre Bellechasse portant sur le patrimoine bâti du territoire. Tiré à 2000 exemplaires, l’édition est épuisée depuis longtemps.

À l’été 2009, elle a publié Saint-Vallier, les presbytères et la terre de la fabrique, écrit par Jean-Paul Morel de La Durantaye.

Patrimoine religieux de Bellechasse vient à son tour apporter un éclairage sur la richesse de ce patrimoine et pourra servir de référence pour approfondir sa signification.

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Photo http://www.uquebec.ca/musique/orgues/quebec/smichelb.html

Photo de l'orgue de l'église Napoléon Déry de Saint-Michel ainsi qu'un bref historique du village, de l'église et de l'orgue. Info Université du Québec.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Michel-de-Bellechasse



Belle photo de l’église par La Rabolière
http://picasaweb.google.com/lh/photo/gDZBS2DcuNkoo_WVlCNrvQ

M. Richard Boivin, un auteur de chez nous, publie un nouveau livre. Il s’agit d’un recueil de poèmes intitulé L’aura des mots.

Un exemplaire est disponible à la Bibliothèque Benoît Lacroix.

Il avait déjà publié :

Les enfants du stress
Vivre relaxe dans un monde stressé
La voie du renard
La mémoire des âmes


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Pour vous procurer ces livres, contacter l’auteur au 418-884-2242

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Mot de l'auteur

J'écris depuis toujours.
J'avais le pied marin de la prose.
Je suis tombé à la mer de la poésie.
Je suis porté au large des côtes calmes
secoué par la turbulence des mots.

Le poète en moi se sent petit.
Infime est sa part dans la grande œuvre
de la Poésie.
Une minuscule goutte d'eau du poème
de l'océan.
Un souffle à peine de l'ouragan d'émotion.

Je suis né à 40 ans par l'écriture poétique.

Je marche vers moi, cet autre si loin.
Je suis un projet libre à la merci des mots.
Je dois oser le vague.
Je m'écris dans les marges.
Je me lis entre les lignes.
Dans la nuit de mes mots,
cet autre se rapproche.

Ma poésie jeune encore s'amuse
des vieilles rimes.
Le poète délinquant arrive au printemps
du vers libre.

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Les poèmes de ce recueil ont été écrits pour être lus aux soirées de poésie de la Société littéraire de Charlesbourg.

Suffit-il d'écrire pour être poète ?

Lectrice,
Si tu te laisses ravir
Par un soleil couchant
Ivre de toutes les couleurs
De l'impossible du monde,
Tu es poète ma sœur !

Lecteur,
Si la beauté des femmes
Te fait pousser des ailes
Que tu leur donnes de toi
Au lieu de prendre d'elles,
Tu es poète mon frère !

Bonne lecture !


Richard Boivin

HALLOWEEN

UNE GRANDE FÊTE AU VILLAGE

Le samedi 31 octobre 2009

De 14h. à 16h. nous vous attendons à l’école primaire le Phare de Saint-Michel où le Pirate Perdu vous remettra une marche à suivre afin de trouver des indices utiles pour la soirée.

Vers 16h. rendez-vous à la fermette de Brigitte Fournier Bilodeau (301, 2e rang Ouest) pour le souper hot-dog (gratuit pour les jeunes et 2$/ hot-dog pour les adultes).

Retour au village prévu en charrette.

Vers 17h.30, la fête se déplace au cœur du village. Les rues Principale (de l’épicerie Marqcasse à l’église) et Saint-Joseph seront fermées pour la soirée.

Parc Halloween, maison hantée et encore plus à vous faire frissonner.

Légende de la Corriveau (représentation à 18h.15 et 19h.30)

Bal costumé. À 21h. pour terminer la soirée. Au centre communautaire. Décors de château hanté avec salle de bal permettront de faire danser les plus beaux monstres.

Coût : 2$ pour les 18 ans et moins et 5$ pour les autres.

Tous les profits iront à la fondation du Collège Dina Bélanger.

lundi 14 septembre 2009


Dessin d'Émy Lachance, fille de Johanne Simms, secrétaire de la municipalité qui a gagné le prix du dessin pour enfant du Salon du Livre de Québec

mercredi 26 août 2009

EXPOSITION


Nicole Boudreau, citoyenne de Saint-Michel et bénévole à la biblio Benoît-Lacroix, artiste en création textile, présente l'expo Tricots Écolos et rigolos pour marmots. Créations fantaisistes pour enfants en tricot machine. Certaines faites à partir de tissus recyclés. Couleurs et textures uniques.

La Galerie-Boutique d'art et d'artisanat où sont exposées ses oeuvres est à Saint-Charles de Bellechasse, au 2866 Avenue Royale et est ouverte du jeudi au dimanche de 10h. à 17h. jusqu'au 27 septembre.

Pour plus d'information, contactez Christine Boutin au 418-887-6759.

Ou visitez virtuellement à http://lafascine.blogue.ca/

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La fin de la Semaine de la Culture, le 26 et 27 septembre, il y aura démonstration sur place avec Nicole Boudreau. Si vous voulez la rencontrer. De 10h. à 17h.
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Photo Ludovic Côté pour le journal La Voix du Sud.

jeudi 6 août 2009

LE MOULIN À PAROLES

Atelier de la Misaine

À la petite chapelle de Sainte Anne (entrée est du village, près du garage Chamberland), vous pourrez voir les œuvres des artistes Marc Pelchat, peintre, et Alexandra Cloutier, sclupteure. Jusqu’au 30 septembre.

Pour information : 418-884-3282
Cellulaire : 418-999-7321
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LE MOULIN À PAROLES : 24 HEURES DE TEXTES, DE PAROLES, DE MOTS DITS

250 ans après la bataille des Plaines, un événement exceptionnel

http://www.moulinaparoles.com/ScriptorWeb/scripto.asp?resultat=398572

C’est dans la fierté, l’enthousiasme et la fébrilité que Le Moulin à paroles prend vie. Cet évènement exceptionnel se déroulera au Pavillon Edwin-Bélanger sur les Plaines d’Abraham à Québec, du samedi 12 septembre à 15 h au dimanche 13 septembre à 15 h.

Durant vingt-quatre heures, quatre-vingts artistes ou personnalités connues du grand public liront des textes puisés dans la littérature d'ici et qui témoignent, en prose, en poésie, en théâtre, de l’histoire du Québec depuis ses sources amérindiennes jusqu’aux multiples facettes de sa modernité.

Les six pales du Moulin à paroles tourneront en envolées oratoires de quatre heures chacune, reprenant chaque fois la même anthologie des quelque quatre-vingts textes choisis.

Le Moulin à paroles est né d’un désir, celui de faire entendre ces voix qui sont les nôtres depuis plus de quatre siècles. Ces voix, multiples, parfois contradictoires et de toutes provenances, ont forgé l’histoire de ce pays, ce qu’il est aujourd’hui, ce que nous rêvons qu’il sera demain.

« Nous voulons que ces vingt-quatre heures contribuent à nous identifier, nous donner une mémoire, à nous rappeler le long combat de nos mots contre l’âpreté du paysage, les préjugés, les batailles perdues » affirme la metteure en scène Brigitte Haentjens, membre du regroupement créé pour l’évènement.

« Nous avons aussi constaté qu’une fois de plus, la devise qui nous qualifie, le je me souviens est encore trop souvent lettre morte. Notre histoire demeure souvent floue, imprécise et les textes qui l’ont jalonnée trop souvent méconnus » ajoute Mme Haentjens.

« Nous avons imaginé ce spectacle sans musique, sans orchestre, sans show-business. Un spectacle consacré à la parole, aux mots dits qui construisent le long récit de notre présence en Amérique : une narration indissociable de notre charpente, de notre être tout entier et sans laquelle il n’est pas de suite envisageable.» souligne Sébastien Ricard, comédien, musicien et coorganisateur du Moulin à paroles.

« Nous pensons aussi qu’il est de notre devoir de citoyen de donner à ce pays quelque chose qui vient de lui. Nous avons donc souhaité le Moulin à paroles comme une mobilisation citoyenne, une représentation du peuple placée sous le signe de l’exigence et de la signifiance. » d’ajouter M. Ricard.

« Il y avait quelque chose à commémorer. Maintenant, il fallait trouver la bonne façon de le faire et on s'est dit, il y a la parole qui est rassembleuse », a raconté Biz du groupe Loco Locass.

« Ça va dans tous les horizons : Québec, Montréal, souverainiste, fédéraliste, gauche, droite, jeune, vieux », a énuméré Biz avec enthousiasme.

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La date et l’heure est précisément choisie pour commémorer l’événement marquant définitivement (?) l’identité québécoise. Puisque c’est le moment de la bataille des Plaines d'Abraham. 13 septembre 1759.

Commission des Champs de Batailles Nationaux

http://www.ccbn-nbc.gc.ca/_fr/250-commemorations.php#livre


http://www.lesplainesdabraham.ca/


http://les7duquebec.wordpress.com/2009/01/23/la-bataille-des-plaines-naura-pas-lieu-en-2009/


http://quebec.blog.lemonde.fr/